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Voler de ses propres zèles



Michel Monvoisin, Président et CEO d'Air Tahiti Nui. Photo: https://abouttravel.ch/industrie-des-voyages/dreamliner-et-premium-pour-air-tahiti-nui/

 

Le pactole est tombé dans l’escarcelle de la Compagnie au Tiare : 8,1 milliards ! Les méchantes langues insinueront que le 0,1 supplémentaire ce ne sera pas pour ma pomme, si vous voyez ce que je veux dire…


Bon, admettons que la fierté de nous toutes et tous, Polynésiennes et Polynésiens, de naissance, d’adoption ou de cœur, nous rendrait bien marris si ATN battait de l’aile… même si, par ailleurs, nous voyageons de plus en plus dans les « low costs ».


Mais, il paraît que c’est donnant/donnant. Le Pays sustente la compagnie et cette dernière promet que la subvention sera la dernière. Grâce à un plan de cinq ans (les adventistes nous avaient habitué(e)s à plan de cinq jours pour arrêter de fumer) ATN arrêtera de chercher un joint pour joindre les deux bouts. Les efforts de la Compagnie lui permettront de voler de ses propres zèles, car vraiment ce ne sont pas des efforts qu’il faudra fournir, mais des excès de zèle (je mettrais volontiers un s à zèle).


J’ai regardé de près ce plan de cinq ans. J’ai des suggestions et des remarques à formuler que je vous livre rapidement :

  • Réduction de la masse salariale. En fait de masse, les salariés risquent un coup de massue. Je propose que la moitié des hôtesses et stewards soient remplacés par leurs hologrammes (en cours de vol sur une autre destination).

  • Développer les services ancillaires ! Là, j’ai eu un trou d’air. Au lycée, j’avais entendu parler des amours ancillaires (chez les Romains, quand le « patron » copulait avec une servante). Qu’est-ce à dire ? Les avions se transformeront-ils en maisons closes ?

  • Améliorer les ventes en ligne. Il est vrai que parfois il faut être ma-ligne pour comprendre les astuces qui permettent d’avoir un tarif intéressant.

  • Diminuer le coût des plateaux-repas. Pas compliqué. Du fait que la plupart des clients délaissent la moitié des plateaux actuels, diviser par deux les rations ne changerait rien… surtout si c’est compensé par les services ancillaires.

  • Augmenter la productivité des employés au sol ou navigants. Au sol, les employés encaisseront l’argent deux fois plus vite et les pilotes accélèreront de façon à pouvoir faire deux voyages dans le temps d’un seul.


Si avec tout ça, dans cinq ans, la Compagnie ne s’est pas redressée, on ne pourra plus compter sur aile.



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